Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP) a pris naissance au cours de l’année 1990. Il obtint ses lettres patentes confirmant son statut d’organisme à but non lucratif à la fin de cette année.
Un projet de construction résidentielle a été présenté à la Société d’Habitation du Québec (SHQ) et au ministre de la Santé et des Services sociaux et un projet de construction de quinze logements accessibles, assortis de services de soutien, a été réalisé en 1995.
Nous ne pouvons passer sous silence le rôle joué par le Centre de réadaptation Constance-Lethbridge, duquel émanait le projet. Avec le phénomène d’alourdissement de la clientèle des centres de réadaptation, un bassin de personnes handicapées s’est retrouvé sans aucune possibilité d’accession à une ressource plus appropriée à l’issue de leur période de réadaptation. Celle-ci n’existe tout simplement pas à ce moment. C’est pour répondre à ce besoin grandissant que le RSIP vu le jour.
Depuis 1995, des adultes vivants avec une défiance physique peuvent bénéficier de services au niveau des activités à la vie quotidienne et domestique, tout en demeurant en appartement évitant du coup, l’hébergement en centre d’hébergement de soin de longue durée et d’habiter dans une ressource qu’ils pouvaient qualifiés de milieu de vie et non d’institution. Une place nommé : chez moi.
Le projet considéré à l’époque comme projet pilote a su démontrer la pertinence et le besoin de continuité dans le développement de ressource de ce type. RSIP a permis à ces adultes d’acquérir et de maintenir une certaine maîtrise de leur environnement. Pour ce faire, ils sont invités à exprimer leurs besoins et participer activement, dans la mesure de leurs capacités, à la prise en charge de ces besoins, tout en étant soutenus s’il y a lieu.
Par l’un de ces critères qui demande de participer à une activité extérieure, travail, bénévolat ou loisir de jour au minimum trois journées par semaine, cette condition a permis à RSIP de réaliser sa véritable mission d’inclusion sociale. En effet, c’est par la réalisation de cette activité que les locataires peuvent réaliser, à la fois, une véritable participation sociale et un empowerment dans la communauté. Cela permet, par la même occasion, de se sentir valorisés et de se créer un réseau social.
En 2007, RSIP en collaboration avec Université du Québec à Trois-Rivières participait à un projet de recherche sur la participation sociale et temps sociale. La parution de ce projet qui a pour titre : Métro, boulot, dodo et temps sociaux, fut réaliser en septembre de la même année. Monsieur Ghyslain Parent, Ph.D., Madame France Beaumier, M.A. ainsi que Madame Anne Boulanger, coordonnatrice et Monsieur Patrick Desjardins locataire sont les maitres d’œuvres du projet. Sept recommandations ont été retenues suite aux résultats obtenus entre autre l’importance de continuer à vivre dans un milieu des plus normalisant, et que les décideurs doivent penser à créer de nouvelles ressources comme RSIP.
Tout ceci aide à briser l’isolement et cette expérience de vie permet aussi de développer le potentiel résiduel ce qui aide au moral de l’individu.
Interrogés, les locataires ont affirmés que le fait de vivre dans cette ressource a changé leur vie car ils ont reçu le coup de pouce qu’il leur fallait pour s’intégrer dans la société. Cette participation a eu un effet bénéfique sur la santé globale. Donc, au point de vue physique et psychologique cela a un impact important et très significatif.
En 2011, dans le cadre d’un concours organisé par la Fondation Home Dépôt Canada : rénover sa communauté c’est beau. RSIP remporte des travaux de rénovation des espaces communautaires.
Toujours en 2011, RSIP participait au festin de la St-Hubert pour une importante levée de fond qui lui permettra de poursuivre le développement de nouvelles ressources.